Les cours venaient de se terminer pour moi et j'étais rentré afin de manger un morceau. Je saluai les deux personnes âgées à qui je louais gratuitement une chambre. A condition que moi et Calli fassions un peu de ménage, un peu de cuisine et que nous nous portions bien, ça ne les dérangeait pas. Et tant mieux, car l'ambiance chez moi était devenue totalement insupportable. Mon père ne m'adressait plus la parole, aucun mot, depuis trois ans maintenant. Et ça commençait à être lourd, vraiment lourd. Tellement que j'ai décidé de prendre mes bagages et de les abandonner pour un temps. Bref, je mangeai en vitesse un plat de pâtes et ressortis sans attendre. J'avais rendez-vous au café de Lima avec Noah Puckerman, que tout le monde appelait Puck, élève au lycée McKinley et choriste des New Directions. Ouais, je sais, je pactisais avec l'ennemie. Mais j'avais une excuse, je lui donnais des cours de soutien. Sa mère m'avait appelée en urgence en tombant sur le bulletin de son fils et en voyant les remarques que les professeurs faisaient sur ses contrôles. Il est vrai que son niveau était plutôt médiocre. Complètement médiocre, en vérité. J'avais donc laissé tombé.

Aïe, aïe, ne me tapez pas ! Puck était vraiment un cas que je ne pouvais pas traité. Il aurait fallu lui greffer un autre cerveau, ou peut-être un organe génital moins encombrant. Il répondait toujours à mes questions par une phrase à double sens pour qui sait la comprendre, et connait un minimum Puck. C'était un peu ... gênant. J'avais quand même apporté une trousse, des stylos et des feuilles, peut-être que, pendant la nuit, il était devenu intelligent. Qui sait, les miracles peuvent exister ! Bref, j'entrai dans le café. Bien sûr, Puck n'était pas présent. Il avait le chic pour arriver en retard, je n'en fus donc pas surprise. Je choisis une table du fond, un peu à l'écart des autres. Je commandai un cappuccino, ma boisson préférée. Je sortis mon mp4, mis la musique à fond et mes écouteurs dans mes oreilles. Je n'avais plus qu'à l'attendre. Lorsque le serveur arriva et posa mon cappuccino devant moi, Puck n'était toujours pas là. Il abuse là ... Il avait sûrement encore oublié, ou une connerie de ce genre. Je jetai un coup d'oeil à ma montre lorsque la bête Puck arriva enfin. Je lui jetai un regard noir et ne prit même pas la peine de me lever. Mon sourire en coin me trahissait, je ne lui en voulais pas vraiment.

« Puck, enfin ! »

Je soupirai. Soupir qui sonna faux.

« Comment va ta crête ? »

Cette fois-ci, un sourire fendit mon visage.